Compte-rendu du GT Economie-Gestion 10/09/2021

Vendredi 10 septembre 2021

Université Paris II Panthéon-Assas

 

Présent(e)s : Fanny Domenec, Marc Éline, Mathilde Gaillard, Laurence Harris, Catherine Resche, Olimpia Varga, Séverine Wozniak, Michel Van der Yeught.

Sophie Doulut, Nathalie Vanfasse en visio-conférence.

 

Présentation du programme de la séance autour du thème « Is the end of the economic rat race in sight? ».

 

Début des travaux à 9 h 00

 

  1. Travaux thématiques (1): « Is the end of the economic rat race in sight?».

Mathilde Gaillard présente quelques ressources autour de la thématique qui peuvent être utilisées en cours ou pour information personnelle.

D’abord, les travaux du McKinsey Institute sur « The future of work » : le rapport part du constat que le Covid a accéléré la transition vers le digital d’une part et, d’autre part, a accentué la nécessité pour les salariés à continuellement s’adapter à de nouvelles situations, emplois, etc. Le rapport propose un ensemble de graphiques qui peuvent être utilisés en cours pour faire réfléchir les étudiants aux compétences qui leur seront demandées.

Du côté des think tanks :

  • Rapports et policy briefs du Roosevelt Institute prônant une « green recovery», mettant la transformation écologique au cœur des politiques économiques des États-Unis pour relancer l’économie
  • Ressources du Peterson Institute for International Economics, dont notamment deux éditoriaux de l’économiste Jean Pisani-Ferry
    • Climate vs Capitalism ?[1] L’auteur part du rapport du GIEC publié en août dernier qui insiste sur l’urgence climatique ; néanmoins, peu d’individus seraient réellement conscients des conséquences sur leur vie et leur travail. La discussion qui semble divisée entre deux camps : les techno-optimists, certains qu’un capitalisme/technologie verte (vs « brown capitalism ») peut répondre à l’urgence climatique vs growth skeptics partisans d’une stratégie de décroissance. L’auteur revient sur les arguments des premiers mais souligne l’importance de prendre conscience que, malgré l’aide de la technologie, il nous faudra changer drastiquement nos modes de vie ; changement drastique qui nécessite d’abandonner certains outils, modes de production polluants etc. (il est notamment question de «negative supply shock »//choc de demande négatif) qui aura donc des conséquences sur le travail : certaines professions seront amenées à disparaître.
    • « The end of globalization as we know it»[2]

 

Fanny Domenec et Catherine Resche soulignent que de plus en plus d’étudiants sont conscients de ce mouvement ces dernières années.

Marc Éline s’inquiète que la notion de « green economy » ne devienne une pensée magique ; la transition est inévitable et surtout elle implique un coût colossal dont on parle moins. Certaines entreprises sont obligées de transitionner vers de nouvelles industries ; cela aura aussi un impact en termes d’emploi.

En ce qui concerne le recrutement, le COVID sera un facteur d’accélération ; les entreprises ont du mal à recruter, ce qui donne l’avantage aux recrutés.

Laurence Harris présente plusieurs éléments :

  • Question de leadership : une autre étude du McKinsey Institute “How leaders can seize the moment[3]. L’étude montre qu’on est revenu à la base de la pyramide de Maslow, les « basic needs», d’où l’importance de s’adapter aux besoins de chacun en entreprise. Au Royaume-Uni, dans des entreprises en finance, les cadres sont tenus de passer une heure par semaine avec leurs équipes et d’aborder des questions de la vie privée. Le conseil de McKinsey : « tailor your approach », prenez en compte la situation de chacun.
  • « Myths about millenials»[4], article publié par The Economist au sujet des « millenials » dont le nombre aux US dépasse les baby-boomers. Un sondage de 2015 montre qu’il s’agit d’une génération plus compétitive, extrêmement individualiste, qui recherche le « feedback » ; attention, donc, à ne pas généraliser. Il est aussi question de la nouvelle génération chinoise qui remet en cause le modèle précédent du « 9-9-6 » (de 9 h du matin à 9 h du soir, 6 jours par semaine). Intéressant de voir ce qui motive les étudiants en premier. En 2021, « Bain & Company » plébicistée par ses salariés pour son travail « pro bono ». L’attitude au travail va-t-elle changer ?
  • Un autre article[5] de The Economist évoque Noël qui habituellement se prépare à cette période; les chaînes de production sont ralenties, ce qui génère une forte demande. Beaucoup d’emplois ont été perdus dans l’industrie des services. Il est difficile de dire si ces engorgements ne vont pas créer un rebond sur un désir de reprendre la vie d’avant. le désir de consommation va-t-il relancer la course au profit ?

Michel Van der Yeught revient sur la génération chinoise ; un mouvement des jeunes « tangping » (« rester allongés ») sur les réseaux sociaux qui remet en cause le rythme « 9-9-6 » préconisé par le gouvernement chinois.

Laurence revient sur le terme d’« involution », le manque de progression malgré le travail fourni.

Olimpia Varga revient sur le débat en Chine, entre le gouvernement qui encourage la natalité et des jeunes entre 20-30 ans qui ne souhaitent pas s’encombrer d’enfants car la vie est compliquée.

S’ensuit une discussion sur le fait qu’il est délicat d’adapter son approche dans la mesure où les gens divergent énormément sur leur volonté de revenir au travail, en entreprise mais également à l’université.

Séverine Wozniak présente un document qu’elle a trouvé sur le site du FMI. Elle propose d’utiliser ce document pour un travail avec des étudiants de licence en économie. Le document est intitulé « How will the world be different after COVID-19» et regroupe six témoignages d’experts. Il se prête bien à du travail en groupe. Le premier témoignage revient sur le rôle des travailleurs essentiels : ces derniers sont paradoxalement les moins bien payés. En regard, on peut proposer un travail sur un article publié dans The Guardian qui relate une intervention au Parlement britannique de 450 travailleurs essentiels qui ont développé une forme de COVID long. Le second est un témoignage de James Nanyika qui revient sur le développement de l’économie numérique ; en regard, on peut proposer une vidéo de HSBC (« The booming digital economy »). Un troisième témoignage de Jean Saldana qui revient sur les changements systémiques amenés par les pandémies ; elle espère que l’une des conséquences de la pandémie sera un retour du multilatéralisme et de la coopération entre pays développés et émergents. En regard, on peut proposer un article de The Conversation publié en juin 2021 sur le Covax, qui devrait être vu comme un programme de partage, pas de charité. Le quatrième témoignage montre que la pandémie a mis en lumière les difficultés des pays développés et parle de la notion de « contrat social » ; il peut être intéressant de revenir sur l’idée du contrat social (vidéo « The Enlightenment: the social contract »). La cinquième intervention parle de la notion « kurt arbeit subsidy » Kurzarbeit et de l’intervention de l’État pour soutenir le travail salarié en entreprise. En regard, on peut proposer un article de The Conversation sur le programme australien « JobKeeper », programme d’aides gouvernementales en entreprises. Le dernier témoignage revient sur trois tendances, « déglobalisation », « relocalisation » de certaines entreprises, emprise géopolitique de la Chine. Il traite de nationalisme économique et de repli des entreprises sur le local. En regard, on peut proposer un article de The Hill : « Trump’s economic nationalism has been a bust ». Ce sont des ressources qui peuvent être utilisées à différents niveaux, nécessiter un travail de compréhension, et qui peuvent être complétées par d’autres documents.

Fanny Domenec évoque une vidéo de The Economist qui revient sur les effets économiques de la pandémie et notamment sur les conséquences de l’intervention de l’État sur les entreprises.

Sophie Doulut parle d’un ouvrage intitulé The Heart of Business qui revient sur les questions de bien-être au travail. Il y a également un ouvrage The Amazon way qui évoque le succès et les arcanes d’Amazon.

Est évoqué le Manuel d’Anglais de la Bourse et de la Finance de Michel Van der Yeught qui peut être utilisé dans nos cours.

Laurence Harris parle d’un article du New Statesman qui porte aux nues le système français, le modèle des 35 h et le retour de l’État dans l’économie.

Nathalie Vanfasse se demande si la pandémie a infléchi la théorie économique. Séverine revient sur les études du développement (et non plus économie du développement) ; post-COVID, il faudrait repenser la coopération internationale.

 

Pause.

 

  1. Tour de table de présentation.
  2. 1. Travaux thématiques (2): « Is the end of the economic rat race in sight?».

Catherine Resche a retenu deux articles. Le premier texte envisage deux scénarios, développés dans leur ouvrage The Competition Overdose (2020) par deux professeurs de droit à Oxford, Ariel Ezrachi et Maurice Stucke. Le second article offre le point de vue d’un sociologue, le professeur Hatmut Rosa, de l’université d’Iéna, sur l’effet du confinement. Les deux articles datent du printemps 2020.

Le premier article rappelle que l’on considère généralement que la clé pour résoudre un problème de marché est de laisser jouer la concurrence : pour le consommateur, cela se traduit par des prix plus bas, un choix plus grand, une innovation stimulée. On peut, en écho à cela, rappeler aux étudiants ce qu’écrit Adam Smith à propos de la Main Invisible, en insistant toutefois sur la différence qu’il établit entre selfishness et self-interest. Si chacun poursuit son propre intérêt, comme sous l’effet d’un baguette magique, l’intérêt commun en sortira bénéficiaire. La concurrence fonctionnerait donc mieux quand le gouvernement se fait plus discret (même s’il doit quand même intervenir dans certains cas où la baisse des prix s’accompagne d’une baisse de qualité, ou de quantité, si bien que, au lieu de nous rendre service, la concurrence nous asservit et nous nuit). Car, bien évidemment, la concurrence effrénée, qui peut encourager la fraude et la corruption, est nocive. Par exemple, la concurrence toxique qui s’est installée entre les états ou régions au début de la pandémie, quand on a vu les ventilateurs, les masques et vêtements de protection livrés au plus offrant. Mais les auteurs évoquent aussi la notion de concurrence « noble » qui vise au bien-être social et à la coopération et qui s’est développée pendant la crise quand les chercheurs ont coopéré. Catherine rappelle ici la notion de « coopétition », déjà mentionnée dans une précédente réunion du GT. La question est de savoir quel type de concurrence prévaudra après la crise entre une concurrence toxique ou la concurrence noble.  

Le second article montre que nous sommes à un point de bifurcation, décélération radicale ou accélération et retour à la normale. Ce qui a mis un frein à la course ce n’est pas le COVID mais l’homme qui est capable d’agir sur le monde et de le contrôler. Il envisage trois options : ne rien faire et laisser le système s’effondrer, reprendre la course mais elle risque de mener à une situation instable et précaire, ou, un scénario préféré par l’auteur, la crise comme une chance, l’opportunité d’un développement, des marchés au service de la culture. La crise nous a poussés à comprendre que ce qui était inimaginable était en réalité possible. La pandémie a fait basculer les préoccupations (santé et sécurité) et cela a accentué le rôle de l’État ; la question des libertés publiques est venue au centre du débat politique. Le capitalisme de raison d’être commençait à faire son chemin mais s’est renforcé dans les entreprises.

Nathalie Vanfasse s’interroge sur le rapport au temps des notions développées dans les articles. Fanny Domenec parle d’un capitalisme de long-terme, concept développé par un expert de chez McKinsey.

Michel évoque les entreprises hénokiennes/énochiennes qui fait référence aux entreprises de plus de 100 ans. Une entreprise japonaise date du 7e siècle. Berretta a 400 ou 500 ans. Idem pour l’entreprise Amarelli. Ces entreprises n’entrent pas en bourse pour se préserver dans la durée et assurer la survie de l’entreprise.

Marc Éline évoque la réduction des voyages d’affaires, remplacés par les réunions à distance qui réduisent les coûts, y compris en termes de temps. Il évoque aussi les entreprises virtuelles, dont les employés sont disséminés partout dans le monde[6]. Sont évoqués aussi les tiers-lieux, espace de co-working où certains employés vont travailler entre maison et entreprises, ainsi que les « digital nomads » qui vont travailler dans des destinations paradisiaques.

Il est aussi question de Danone, B-corp dont le PDG a été récemment démis de ses fonctions. Danone n’est plus érigée comme un modèle.

Fanny Domenec présente trois perspectives de recherche :

  • Une nouvelle forme de normalité : McKinsey a introduit les notions de « new normal», de « next normal » : quelles sont les priorités à la suite de la crise ? Ils identifient cinq priorités pour les entreprises : une stratégie axée sur le durable ; le digital et l’usage du cloud ; la gestion des RH, vers un management plus humain ; notion d’adaptation et d’agilité pour référer aux entreprises qui s’adaptent vite (méthodologie « scrum », « holacraty ») ; le but de l’entreprise et comment le communiquer aux parties prenantes (une entreprise ne peut fonctionner si elle n’a pas défini sa mission). Il y a aussi le Global Normalcy Index publié par The Economist qui mesure le degré de retour à la normale de divers indicateurs. Qu’est-il entendu par normalité ? En cours, on peut effectuer des comparaisons de ces indicateurs selon les pays.
  • De nouvelles formes de concurrence en fonction des secteurs. En CMI, Fanny fait travailler les étudiants sur un business plan, les fait réfléchir au secteur et au pays dans lequel ils souhaiteraient lancer une entreprise à l’aide d’un rapport d’un comité du Parlement Européen (« Impact of the COVID 19 pandemic»).
  • Vers un capitalisme responsable : Fanny mentionne le problème de définition de ce domaine ; il y a néanmoins besoin d’un nouveau type d’instruments financiers. De plus, il y a aujourd’hui des obligations « responsables » pour tous les goûts : vaccination bonds, gender bonds, pandemic emergency bonds, blue bonds. Ce dernier exemple est intéressant d’un point de vue terminologique : le terme blue bonds est apparu en 2010 dans un article de recherche faisant référence à la dette européenne, mais a subi un glissement sémantique et désigne aujourd’hui des obligations émises par le gouvernement des Seychelles pour protéger les océans.

Nathalie Vanfasse présente ses questionnements sur la problématique du « care » ; la crise du Covid a remis au premier plan la notion du soin. Elle se demande si le Covid n’a pas accéléré un changement de paradigme économique. Elle se pose la question de savoir si la question de la vulnérabilité ne serait pas plus centrale qu’avant, notamment du point de vue du changement climatique. Dans cette perspective, la notion de coopération devient de plus en plus centrale en économie. Elle revient à la notion d’« empathy » abordée ce matin dans le graphique McKinsey ; on glisse de l’intérêt égoïste vers l’empathie. Cela a des répercussions dans les entreprises, au quotidien mais également sur leur raison d’être, indépendamment de la question du profit. Se pose la question du coût et de la concrétisation de tout cela l’ensemble de ces éléments. La théorie économique est en train de changer et de se rapprocher des théories hétérodoxes.

Fanny Domenec ajoute que c’est bien l’objectif de nouveaux outils financiers. Séverine Wozniak souligne que ce mouvement date de la crise de 2008 et cite des économistes comme Krugman, Stiglitz, Piketty et Duflo qui sont de plus en plus reconnus.

L’économie du care évoque l’économie sociale et solidaire, les soignants et à l’aide à la personne, mais aussi au sein des entreprises, les nouvelles fonctions (« chief happiness officer »), les ateliers yoga, sophrologie pendant la pause déjeuner.

Marc Éline précise qu’il faut distinguer la théorie économique et les nouvelles tendances de management et gestion qui sont parfois de la « pensée magique » et renvoie aux travaux de Jeffrey Pfeffer à ce sujet.

Fanny évoque les « benefit corporations », les « social enterprises », les « B-corps », autant de dénominations juridiques qui insistent sur le fait que les entreprises ont un rôle social à jouer (« doing well by doing good »)

 

Pause déjeuner

 

  1. Évolution du GT Économie-Gestion

Michel Van der Yeught revient sur l’histoire du GT et rappelle le mot « gestion » dans son titre. Il se pose la question du réaménagement du GT ; le côté économique est l’économie classique ; le côté « économie-gestion » est du côté des entreprises, des entrepreneurs, etc. Il fait référence aux numéros du 10 et 17 juillet de The Economist qui illustrent ces deux volets ; il exprime son étonnement devant la publication d’articles qui semblent à côté du contexte général (inondations, pandémie, changement climatique) qui aujourd’hui fait irruption dans le monde de l’économie. Est-ce que le discours de Friedman (pas de responsabilité sociale des entreprises qui ont pour objet de faire du profit) est toujours valable ? Passons-nous dans un ordre nouveau, vers un infléchissement de la théorie économique ? On est en présence d’un ancien paradigme (éco-gestion-business) et on est en train de passer vers un nouveau paradigme, (il propose le terme d’« écolomie »). Des aspects classiques de l’économie sont en train de se reconfigurer : 1) la notion de valeur ajoutée/productivité ; avec l’intervention de l’État, connexion de plus en plus importante entre productivité et flux financiers ; 2) érosion de la valeur travail : dans l’ancien système « rat race »/ « karoshi »/surmenage des stagiaires à la City. En revanche, dans « l’écolomie », on voit apparaître le tangping, le care, le corps, les besoins humains, le droit à la déconnexion ; 3) érosion de la valeur de richesse/hyper-richesse : tendance vers la frugalité consommatrice ; 4) érosion de la valeur de réussite : Jack Welch vs les key workers, survivance de l’ancien monde avec Elon Musk.

On va ainsi vers un retour du contrat social, de l’égalité. Le nouveau paradigme serait un triple réenfouissement de la finance dans l’économie, des pratiques sociales dans l’économie, du monde humain dans la Terre. L’économie va devenir plus holistique car elle devra faire intervenir tous ces éléments. Le New/Next Normal devra être plus holistique. Michel propose que le GT prenne en compte cette holistisation de l’économie. On va avoir un retour du politique vs une démondialisation, une relocalisation de l’économie. L’entreprise sera probablement reconfigurée.

Séverine suggère que le GT s’aligne de plus en plus avec les thématiques de ce que ses membres enseignent ; il faut élargir les thématiques pour refléter des maquettes de plus en plus multidisciplinaires. Il s’agirait d’être plus agile pour s’adapter.

Catherine souligne la difficulté de cerner les frontières de la discipline économique (économie circulaire, sociale et solidaire, etc.). L’économie à l’origine était la science de la maison ; aujourd’hui la maison est mondiale. La notion d’ « écolomie » est peut-être trop restreinte.

Fanny souligne l’importance de compétences professionnelles, type « soft skills », à mettre en évidence en cours et dans les GT.

Pause

Fanny Domenec revient sur les résultats du sondage du GT proposé pendant l’été :

Ce qui intéresse les participants est surtout le travail de veille scientifique et éventuellement médiatique, ainsi que la discussion autour des projets de recherche. Actuellement, il n’y a plus de présentation des enseignements en université mais cela intéresse toujours les participants. La possibilité de GT mixtes intéresse aussi les membres.

L’objectif du GT est de répondre aux besoins des membres du GERAS. Deux possibilités sont envisagées :

  • GT mixte : en tant qu’enseignants en anglais économique, on a souvent besoin d’un pont entre recherche et didactique, d’où l’intérêt de travailler avec des membres du GT DidASP. Catherine souligne l’intérêt de partager des ressources avec de jeunes collègues. Michel suggère de créer davantage de ponts entre didacticiens et linguistes de spécialisé au sein du GERAS, par exemple dans des articles mais aussi dans les GT. Fanny suggère que cela pourrait aussi permettre de gagner en légitimité auprès des collègues d’autres disciplines. Marc propose que cette collaboration puisse mener à un vademecum sur les possibilités d’application, les outils à disposition des futurs collègues.
  • L’autre proposition vise à répondre aux collègues dont les recherches ne trouvent pas leur place dans les groupes de travail institutionnels du GERAS ; il faudrait ouvrir le GT à des problématiques plus larges, par exemple les discours professionnels ; il regrouperait trois aspects : l’aspect business (économie, finance, management), l’aspect corporate (gestion) et un aspect professionnel avec une approche transversale. La question se pose donc d’ouvrir le GT par exemple aux discours des organisations au sens large ou éthique, écologie, environnement, etc. Michel souligne la différence entre spécialisé et professionnel : le spécialisé est une forme d’intentionnalité, le professionnel suppose une forme déontique. On pourrait avoir un GT professionnel mais attention à ne pas multiplier les GT. Si on l’intègre au GT, on sous-entendrait que seule l’économie est professionnalisante. Une possibilité retenue serait d’inviter des membres du GERAS nommément pour intervenir.

Pour le prochain GT, la question est posée d’organiser une séance mixte avec le GT DidASP.

Fin des travaux à 17 h.

 

 

[1] https://www.project-syndicate.org/commentary/climate-change-is about-green-or-brown-capitalism-by-jean-pisani-ferry-2021-08

[2] https://www.project-syndicate.org/commentary/future-of-globalization-national-priorities-international-threats-by-jean-pisani-ferry-2021-06

[3]https://www.mckinsey.com/business-functions/organization/our-insights/covid-19-and-the-employee-experience-how-leaders-can-seize-the-moment

[4] https://www.economist.com/business/2015/08/01/myths-about-millennials

[5]https://www.economist.com/britain/2021/09/04/britains-economic-recovery-from-the-pandemic-is-far-from-smooth

[6] https://www.seeq.com/about