Compte rendu de la réunion du GT Science & Academia du 17 mars 2012 (Grenoble)

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La réunion commence par une présentation de nos collègues Elizabeth ANNE et Laura HARTWELL sur les méthodes d'enseignement de l'anglais scientifique à l'Université Grenoble 1. La formation des étudiants, visant un niveau B2, s'appuie notamment sur le manuel Minimum Competence in Scientific English (Jonathan Upjohn et al.) auquel est associé une plate-forme en ligne, le tout constituant un nouvel objet éditorial, le « pap e-book » :
http://grenoble-sciences.ujf-grenoble.fr/pap-ebooks/upjohn/
voir aussi
http://podcast.grenet.fr/structures/ujf/minimum-competence-in-scientific-english/
La plate-forme « ENIGMA PLUS » permet par ailleurs d'entraîner les étudiants à la compréhension orale et à la restitution de textes.
Voir
http://elang.ujf-grenoble.fr/enigma/noauth.html
Les services en ligne mis à la disposition des étudiants comportent d'autres prolongements : exercices combinant l'écoute et la restitution du vocabulaire (http://opus.grenet.fr/dokeos/ujf/courses/MINCOMVOX/), utilisation de wikis sur lesquels les étudiants tiennent un journal de bord de leurs cours d'anglais, exercices de production orale et écrite donnant lieu à une correction à distance par Elizabeth ANNE.
L’obligation faite aux étudiants d’atteindre un niveau de langue afin de valider leurs diplômes a suscite une bonne adhésion a ces exercices. Les collègues soulignent l'évolution des mentalités chez les étudiants : certains d’entre eux peuvent manifester une réticence initiale vis-à-vis de ces nouveaux outils, mais en perçoivent néanmoins très rapidement l'utilité. Les collègues indiquent aussi qu'il faut veiller à ne pas se laisser submerger lorsqu'on propose des corrections en ligne à plusieurs dizaines d'étudiants. Des procédures adéquates sont donc nécessaires pour canaliser le suivi et favoriser la participation de tous.
 
Agnès TUTIN (laboratoire LIDILEM) nous présente ensuite le projet SCIENTEXT, qui a bénéficié d'une ANR entre 2007 et 2010 (voir http://scientext.msh-alpes.fr/scientext-site/spip.php?article9) et qui a abouti à la constitution de deux corpus de textes scientifiques (un corpus en français, un autre en anglais) comprenant chacun plusieurs millions de mots et étiquetés à l'aide de l'analyseur syntaxique SYNTEX. Les travaux ont porté principalement sur le corpus en français, avec pour thématiques la variation disciplinaire des discours et le positionnement de l'auteur vis-à-vis de son sujet. Cette thématique du positionnement est souvent décrite par le mot stance en anglais. Le projet SCIENTEXT a abordé à cet égard des thématiques variées : description du positionnement de l'auteur par rapport au contexte scientifique, à ses pairs, au cadre théorique ; manifestations langagières des partis pris et des jugements exprimés par l'auteur, traces de sa « voix » dans le texte scientifique. Par exemple, le lexique verbal du positionnement a été étudié, autour de lexies telles que « je pense » ou « nous montrons », dont on voit qu'elles se comportent différemment selon les disciplines considérées.
Le projet a donné lieu à de nombreuses publications :
http://scientext.msh-alpes.fr/scientext-site/spip.php?article7
Ce projet a aussi permis de réfléchir à l'ergonomie générale d'un corpus informatisé destiné à la recherche. Le langage des requêtes d'interrogation du corpus (langage CONCQUEST) demeure complexe, et l'interface entre linguistes et informaticiens a parfois suscité des difficultés.
Le corpus en anglais, encore peu exploré, fera probablement l'objet de travaux dans les mois à venir.
 
Un autre point de l'ordre du jour est ensuite abordé en commun : la « fiche d'identité » du GT, rédigée à la demande de Jean-Claude Bertin. Quelques dispositions prévues dans le texte initial préparé par S. Thomas et A. Saber sont légèrement amendées, puis le texte est adopté à l'unanimité.
Le GT procède finalement à l'élection de ses responsables, conformément à la procédure mise en place dans la fiche d'identité du GT qui vient d'être adoptée.
Peter Follette et Anthony Saber se déclarent candidats pour co-diriger le GT. Aucune autre candidature n'est enregistrée. Le principe d'un vote à bulletins secrets pour ce scrutin est repoussé par un premier vote à main levée. Un deuxième vote à main levée désigne à l'unanimité les seuls candidats en lice.
Pour clore la réunion, Peter Follette annonce deux pistes pour la prochaine réunion du GT au mois d'octobre (la date exacte sera annoncée ultérieurement) : rencontre avec un acteur de l'édition scientifique (responsable d’une revue de recherche publiée en anglais ?), ou avec des responsables d’une entreprise impliquée dans la recherche scientifique, afin qu’ils exposent leurs attentes en matière d’anglais pour leurs employés.